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Sur les sites industriels, le chauffage représente une part importante de la consommation en énergie. Certes, sa part est moindre comparée à d’autres secteurs comme le résidentiel ou le tertiaire, mais les sommes mobilisées et les émissions polluantes associées restent considérables. Alors comment agir pour limiter les coûts pour l’industrie et pour l’environnement ?  

Une démarche essentielle pour l’avenir du secteur 

Les acteurs de l’industrie ont déjà réalisé des progrès considérables en matière de réduction des consommations en énergie depuis les années 1990. Au cours des trois dernières décennies les investissements déployés pour l’efficacité énergétique ont permis au secteur d’entamer sa décarbonation progressive et d’être moins dépendant des fluctuations des prix de l’énergie 

Dans l’industrie, ces variables ont un impact décisif sur la compétitivité d’une entreprise. Si les besoins en chauffage sont mieux maîtrisés, la variabilité des coûts du gaz ou de l’électricité aura un effet moindre sur la facture globale. La sobriété énergétique est donc essentielle pour sécuriser l’avenir de ces activités, mais par où commencer pour limiter ses besoins en chauffage industriel ?  

Chauffage industriel : le site est-il en surconsommation ?  

La première question à se poser est celle de la surconsommation. Une consommation excessive en chauffage peut avoir plusieurs causes : défaut d’étanchéité des parois opaques ou vitrées, ponts thermiques, absence d’isolation des tuyaux de chauffage, équipement de production de chaleur défaillant ou vieillissant… L’audit énergétique et les études thermiques de faisabilité et d’optimisation permettent d’obtenir une réponse précise et des solutions ciblées.  

La plupart des sites industriels incluent des activités tertiaires. Il s’agit par exemple des espaces de bureaux, de ceux dédiés à l’accueil ou à la restauration. Ces surfaces peuvent entrer dans le cadre du dispositif Éco Énergie Tertiaire, qui devrait permettre, à terme, de comparer son niveau de consommation par rapport à la moyenne observée sur d’autres sites équivalents. Autrement dit, si un site industriel comprend des surfaces assujetties aux obligations fixées par le décret tertiaire, l’entreprise aura accès aux données utiles pour effectuer sa propre évaluation.  

Comment optimiser la consommation en chauffage dans l’industrie ?  

Dans le cadre de l’audit et de l’étude thermique, le site est passé au peigne fin, ce qui permet de révéler toutes les sources de pertes de chaleur. Une fois le bon diagnostic posé, il ne reste plus qu’à planifier les actions à mener par ordre de priorité.  

Isoler les locaux 

Parmi les actions prioritaires sur les locaux industriels, on retrouve l’isolation thermique du bâtiment. Si l’enveloppe est percée de multiples défauts d’étanchéité, le local ne pourra pas être chauffé efficacement, même avec un système de chauffage performant. Les actions concrètes sont l’isolation des parois du local par l’intérieur ou par l’extérieur, mais aussi l’isolation de la toiture qui constitue une zone de déperdition thermique importante.  

Pour choisir l’isolant thermique, il est important de considérer la compatibilité du produit avec les caractéristiques des éléments existants. Les méthodes employées sont multiples et peuvent évoluer selon le type de support à traiter : murs, toiture-terrasse, planchers bas…   

Ouvrier isole avec des dalles de laine minérale

Calorifuger les réseaux  

Les conduits de circulation des fluides sont une source non négligeable de déperdition thermique. Dans le secteur de l’industrie, compte tenu des grandes dimensions de ces installations, les économies réalisables sont d’autant plus importantes. Si la chaleur produite par l’équipement de chauffage central doit parcourir de longues distances sur un réseau sans isolation, ou mal isolé, les pertes de chaleur enregistrées peuvent entraîner une surconsommation. Le calorifugeage des tuyauteries de chauffage évite ces pertes coûteuses et inutiles.  

Le choix de l’isolant pour tuyauteries de chauffage dépend des caractéristiques des volumes traversés par l’installation. Le matériau sera-t-il soumis à des températures négatives ou à de fortes chaleurs ? Sera-t-il exposé à des substances agressives ? Ces questions doivent permettre d’éclairer l’acheteur sur le type de gaine isolante de tuyau à privilégier.  

Photo canalisation isolée thermiquement

Puiser dans le renouvelable 

Si le bâti et les différentes installations (conduits, fours, étuves industrielles…) sont parfaitement isolés, l’étape suivante consiste à se tourner vers des sources d’énergie renouvelables, abondantes et moins coûteuses. Si les conditions du terrain le permettent, un site industriel peut être alimenté par la géothermie pour ses besoins en chauffage. Les panneaux solaires thermiques sont une autre alternative permettant de produire de l’eau chaude à bas coût. Raccorder le site à un réseau de chaleur est aussi une option très intéressante pour couvrir les besoins de ses activités industrielles.  

Centrale solaire et beau ciel bleu

Des solutions tout aussi efficaces pour produire du froid  

La production du froid constitue un poste de dépense important dans l’industrie. Les procédés mis en place pour conserver la chaleur s’avèrent tout aussi efficaces pour la conservation du froid.  Ainsi, l’isolation du local et le calorifugeage des tuyaux préviennent les apports de chaleur vers les volumes froids. Par ailleurs, comme pour la production de chaleur, il est possible de produire du froid à moindre coût grâce au renouvelable. Citons par exemple les installations de géocooling ou le raccordement à un réseau de froid.